L’exploration de l’invisible est un des principaux objectifs de la science — mais comment le photographier ? La manière de se former une image de ce que nous ne voyons pas a une forte répercussion sur la façon que nous avons d’appréhender ce monde dont nous n’apercevons qu’une infime fraction, que ce soit la recherche sur l’identité de la matière sombre, de l’énergie sombre, et l’exploration de l’antimatière ou de son absence apparente dans l’univers visible. Cette conférence de Linda Fregni Nagler, photographe travaillant à Milan sur les automatismes cognitifs qui dictent notre façon de percevoir le monde, et Michael Doser, physicien expérimental du CERN avec un accent particulier sur l'antimatière, l'antihydrogène et son couplage à la gravité, explore ces questions par le biais de la photographie aussi bien qu’à travers d’autres technologies. Ces technologies ont toutes en commun le fait qu’elles correspondent à un appareil perceptif technologiquement étendu, qui a le potentiel de changer l'appareil cognitif.

OSMOSCOSMOS50JPG19.6–25.8.2019